Eau potable

La commune de Vieu d'Izenave est alimentée en eau potable à partir de deux ressources indépendantes :

Le VALROMEY :

Jusqu'à 1989, le réservoir dit "d'Outriaz" était alimenté par la source de "la Moulaz" que se partageaient les communes d'Outriaz et de Vieu d'Izenave. Lors des travaux de forage pétrolier (ESSO-REP) sur les communes de Lantenay et Corcelles, l'eau de la source a été polluée et son usage interdit par la DDASS (actuellement ARS). ESSO a ainsi dû financer le raccordement des communes d'Outriaz et de Vieu d'Izenave au réseau d'eau du Syndicat des Eaux du Valromey. Cette eau provient d'une nappe proche d'Artemare et n'a rien à voir avec l'eau du Rhône. A l'époque, le raccordement a été entièrement financé par l'entreprise ESSO-REP mais l'amortissement des canalisations syndicales existantes et les frais de fonctionnement du syndicat sont facturés aux communes et font partie du tarif de l'eau facturé aux abonnés.

Ce réservoir alimente les villages de Vieu d'Izenave, le Moulin, Corcelette et Talipiat. Une conduite permet de faire l'appoint au réservoir du Chevril et alimente au passage la ferme du Puble et une maison du Chevril.

BADADAN :

La source de BADADAN, située en contrebas du Balmay, au pied de la colline de l'Avocat, en direction de OISSELAZ, a été captée en 1976, l'année de la sécheresse. Cette eau passe par une bâche de pompage dans laquelle nous ajoutons une désinfection à l'eau de javel pendant les phases de pompage. Deux pompes de 15 m3/h se relaient pour remonter cette eau traitée jusqu'au réservoir du Chevril, 150 m plus haut (dénivelé).

Le réservoir du Chevril alimente les villages du Balmay et du Chevril.

Une étude est en cours pour, soit abandonner cette source, soit apporter un complément de traitement sur cette eau:

Une première solution consisterait à mesurer la turbidité en continu pour ne capter que l'eau < 1 NFU à laquelle nous appliquerions un traitement de stérilisation par UV. Cette solution économique n'a pas les faveurs de l'ARS alors qu'elle est utilisée dans d'autres départements voisins qui ont le même sol karstique que nous...

Dans une seconde solution, nous investirions dans une station d'ultrafiltration qui est beaucoup plus chère mais qui permettrait d'utiliser toute l'eau disponible. Pour mettre en œuvre cette solution nous serions obligés d'agrandir le local actuel du pompage et nous devrions refaire toute l'armoire électrique. Cette solution a un coût de fonctionnement nettement plus important que la première et sa rentabilité par rapport à l'achat d'eau au Valromey demande à être examinée de près.

Dans les deux cas nous conserverions une chloration de l'eau après traitement pour conserver un traitement rémanent dans le réseau de distribution.

Notre eau est de bonne qualité (contrôlée par un laboratoire indépendant 4 fois par an) mais elle présente ponctuellement une turbidité excessive (trouble) en cas de fortes pluies. Cette perturbation est due à notre relief Karstique. Si nous conservons notre source de Badadan, nous devrons l'exploiter dans le cadre d'un zonage de protection qui implique d'imposer des servitudes à tous les propriétaires de parcelles inclues dans les périmètres de protection.

Depuis le 1er janvier 2015, la compétence "Production" de l'eau potable est du ressort de la communauté de communes (CCHB). C'est donc elle qui décidera de la conservation ou de l'abandon de la source en fonction des contraintes imposées par les services de l'Agence Régionale de Santé.

La commune investit régulièrement dans son réseau de distribution pour en améliorer la qualité et le rendement. En 2014 nous avons remplacé tous les compteurs d'eau et nous les avons équipés de modules radio pour en faciliter la relève. Nous avons également installé 10 compteurs de sectionnement sur les lignes principales pour mieux localiser les zones de fuites. Ce nouvel équipement permet de relever 350 compteurs en 3 à 4 h, chaque mois. Ceci permet de détecter les consommations anormales aussi bien chez les abonnés que sur le réseau communal. Nous relevons l'ensemble des compteurs tous les mois et ce travail a déjà permis de signaler rapidement des fuites importantes chez des abonnés ou bien sur le réseau communal dont les performances sont maintenant conformes aux exigences de l'Agence de l'Eau.

Depuis 2015 nous appliquons un nouveau règlement concernant l'eau potable.

La compétence "Production, stockage et adduction de l'eau potable" étant du ressort de la CCHB, celle-ci implique normalement  la facturation d'une "redevance communautaire" à partir de 2015 mais il a été convenu que, provisoirement, les communes alimentées par un syndicat intercommunal des eaux continuent d'acheter l'eau au syndicat sans payer de redevance communautaire.

A partir du 1er janvier 2018, la "loi NOTRe" nous imposera de transférer la totalité de la compétence eau à la CCHB.

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Règlement AEP-Provisoire.pdf
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